adaptation

nom féminin
(latin médiéval adaptatio)

Cet article fait partie du DOSSIER consacré à l'évolution.

Action d'adapter ou de s'adapter à quelque chose : Adaptation aux circonstances.
Action d'adapter une œuvre, un texte pour un public, une technique artistique différents ; œuvre ainsi réalisée.Biologie Changement survenu chez un individu animal ou végétal, à une lignée ou à une espèce, et qui augmente leurs chances de survie et de reproduction dans le milieu où ils vivent Disposition anatomique ou physiologique résultant de ce changement. État général d'un organisme auquel un certain milieu est seul favorable, ou plus favorable que tout autre.Géographie Conformité du relief ou du drainage aux indications de la structure, c'est-à-dire aux données lithologiques ou tectoniques.Médecine Ensemble de phénomènes qui permettent à l'œil de percevoir des objets de moins en moins lumineux.Musique Transformation d'une œuvre pour la rendre propre à une autre destination. Utilisation d'œuvres musicales déjà existantes, pour servir de commentaire à des œuvres dramatiques, chorégraphiques, etc.

BIOLOGIEL'adaptation est un phénomène essentiel chez les êtres vivants. Aux changements de l'environnement, ils doivent répondre en ajustant leur physiologie et leur comportement.Les caractères adaptatifsOn définit comme caractères adaptatifs les traits favorables à la survie et à la reproduction dans un milieu donné. Ces caractères concourent à une utilisation optimale des ressources et à une protection efficace contre les facteurs défavorables.Les trois mécanismes généraux d'adaptation sont d'ordre morphologique, physiologique et comportemental.Les adaptations morphologiquesLes plus spectaculaires s'observent dans les milieux où les contraintes écologiques sont extrêmes. En milieu aride, certaines plantes possèdent des tissus accumulateurs d'eau, situés dans la tige ou les feuilles (d'où leur aspect charnu) ; elles sont également recouvertes d'une cuticule cireuse, limitant les pertes d'eau par transpiration. Dans les régions polaires, l'adaptation conduit à une morphologie compacte des animaux, limitant la surface corporelle en contact avec l'extérieur.Les adaptations physiologiquesElles correspondent à des modifications de certaines fonctions ou de l'activité métabolique générale des organismes. Ainsi, la limitation des pertes d'eau chez les animaux du désert s'effectue grâce à des processus tels que la rétention d'eau par l'appareil urinaire ou la fabrication d'eau par oxydation des graisses de réserve comme celles stockées dans la bosse du dromadaire, par exemple. Pour les animaux vivant en eau douce, l'essentiel de l'adaptation réside dans une double régulation : limiter l'entrée d'eau dans l'organisme et compenser la perte des substances dissoutes.Les adaptations comportementales et physiologiquesLes adaptations morphologiques et physiologiques constituent des stratégies de tolérance aux facteurs environnants. Elles agissent comme des processus régulateurs. Une autre stratégie consiste à éviter les contraintes par adaptation du cycle de vie ou du comportement. Nombre de ces adaptations permettent aux animaux de faire face à des fluctuations journalières ou saisonnières importantes des conditions du milieu. Pour y parvenir, ils tirent profit des facteurs favorables dans leur environnement. Les oiseaux de régions froides construisent, par exemple, des nids exposés à l'est, bénéficiant de l'ensoleillement matinal. Dans les zones désertiques, de nombreux animaux sont nocturnes, évitant ainsi la forte chaleur de la journée.D'autres comportements, telle la prédation, constituent des réponses adaptatives à des facteurs biotiques. C'est le cas chez les poissons vivant en banc, qui tirent profit de l'effet de groupe pour désorienter les attaques des prédateurs.Adaptation et évolutionDès le XIXe s., des biologistes, Alphonse de Candolle et Charles Darwin notamment, avaient constaté que des espèces différentes soumises à des conditions écologiques semblables tendaient, au terme d'évolutions parallèles, à présenter des caractéristiques communes. Les cactées du continent américain et les euphorbes africaines montrent, par exemple, des morphologies semblables dans des conditions désertiques très voisines. Ce phénomène de convergence évolutive, qui concerne souvent un ensemble caractéristique (habitat, ressources alimentaires, comportement, etc.), montre le rôle déterminant des facteurs écologiques dans l'évolution.Les conditions abiotiques du milieu (biotope) représentent le principal facteur responsable des adaptations des individus et des peuplements, mais les interactions entre êtres vivants jouent également un rôle dans l'évolution. La compétition entre espèces voisines coexistant dans un même biotope est susceptible de conduire à des modifications de leur morphologie, de leur physiologie ou de leur écologie. Ces évolutions leur permettent d'exploiter les ressources du milieu de façon différente et de réduire l'intensité de la compétition. À une diversification des niches écologiques, c'est-à-dire des modes de vie, s'associe une diversification des formes au sein des espèces, ce qui peut conduire à la création de sous-espèces ou d'espèces nouvelles isolées les unes des autres.L'invasion d'un milieu lorsqu'il n'existe pas de compétiteurs potentiels, ou qu'il n'en existe que peu, est toujours suivie d'une évolution rapide des espèces, se traduisant par une diversification des adaptations. Ce phénomène de radiation adaptative est bien connu pour les milieux insulaires.→ évolution.
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