athlétisme

nom masculin Ensemble de disciplines sportives comprenant des épreuves de courses à pied et de marche, des concours de saut et de lancer.

Le sport le plus ancienSport individuel, à la base de toute pratique sportive, l'athlétisme (du grec athlos, « récompense ») est aussi la discipline reine des jeux Olympiques. Il fait appel à des gestes naturels – marcher, courir, sauter, lancer – et requiert des qualités spécifiques – vitesse, endurance, détente et force. Son histoire s'enracine dans les temps les plus anciens de l'humanité. En Égypte, des bas-reliefs qui remontent à 3500 avant J.-C. représentent des hommes se livrant à la course et au saut. En Asie centrale, au Japon, au Moyen-Orient, au Mexique à l'époque des Aztèques, au Pérou à l'époque des Incas, ou encore en Crète, on a trouvé les traces de pratiques assimilables à l'athlétisme.En Irlande, au IXe s. avant notre ère, les Tailtean Games, dans le comté de Meath, comportent notamment une épreuve de saut en hauteur et une autre de lancer de roth cleas, sorte de marteau constitué d'un essieu de char au bout duquel était fixée une roue.En Grèce, à la même époque, les manifestations sportives revêtent un caractère religieux. On pense qu'elles seraient nées de jeux funéraires : le chant XXIII de l'Iliade homérique décrit les courses à pied et celles de char, les lancers de disque et ceux de javelot organisés lors des funérailles du Grec Patrocle sous les murs de Troie. Les premières compétitions d'athlétisme connues ont été organisées à Élide, dans le Péloponnèse, par le roi Iphitos. À partir de 776 avant J.-C., Olympie accueille les jeux Olympiques, qui sont dédiés à Zeus. Pendant la durée de ceux-ci, la ville devient un sanctuaire inviolable : la trêve olympique est respectée par toutes les villes grecques. Selon la légende, c'est à Olympie, au XVe s. avant notre ère, que Hercule créa le stade d'athlétisme : la piste de compétition mesurait 192,27 m, soit 600 fois la longueur du pied d'Hercule. La première course qui eut lieu dans le stade, la seule épreuve mentionnée des premiers Jeux, fut remportée par Koerobos, un cabaretier d'Élide. Les jeux Olympiques se déroulèrent tous les quatre ans, jusqu'à leur suppression par l'empereur romain Théodose en 393.L'athlétisme organisé entre dans une longue nuit. Cependant, de jeux rustiques en coutumes athlétiques, les divers peuples des îles Britanniques, Écossais, Irlandais, Celtes, Anglais, entretiennent la tradition de l'exercice physique à caractère ludique. Au XVIIIe s., les épreuves à enjeu financier se multiplient, résultant souvent de paris engagés par des « professionnels », voire par les maîtres des running-footmen, valets de pied chargés d'annoncer le passage des carrosses des nobles. C'est ainsi que l'on enregistre les premières performances de l'ère du sport moderne. En 1740, le Britannique Thomas Carlisle parcourt 17,300 km en une heure. En 1763, son compatriote John Hague couvre 100 miles (160 km) à la marche en 23 h 15 minutes. En 1787, un certain Walpole couvre un mile (1 609,35 m) en 4 minutes 30 '', et, l'année suivante, Evans couvre 10 miles en 55 minutes 18 ''.Au tournant du XVIIIe s., Foster Powell et Barclay Allardice, figures de légende s'illustrant dans les courses de fond et de demi-fond, déchaînent l'enthousiasme du public : en 1788, le premier accomplit l'aller-retour Londres-York (650 km) en 5 j 5 h et 15 minutes ; en 1808, le second va « à pied sur 1 000 miles en 1 000 heures », jour et nuit. En Angleterre, donc, l'athlétisme amateur s'organise peu à peu, avec la création des premières épreuves classiques, en particulier dans le cadre des universités, comme la crick run de Rugby en 1837, une course de 20 kilomètres. L'intégration du sport dans les études devient une des caractéristiques majeures du système éducatif britannique. Les manifestations athlétiques se multipliant, des clubs se créent, regroupant les amateurs des classes aisées : le London Athletic Club, le plus célèbre, est fondé en 1863 ; parallèlement, l'Amateur Athletic Association voit le jour, et, en 1866, les premiers championnats anglais sont organisés.La course à pied et la recherche constante de l'exploit entraînent le développement du professionnalisme. Ainsi, en 1884, un coureur professionnel anglais, Walter G. George aurait parcouru 12 miles (soit 19,312 km) en moins de une heure (59 minutes 29 ''), un record qui n'a été battu qu'en 1952, lorsque le célèbre Tchécoslovaque Emil Zátopek réalisa 20,052 km en une heure.Jusque-là chasse gardée des îles Britanniques, le sport athlétique, dans la seconde partie du XIXe s., s'enracine aux États-Unis, où les compétitions, souvent suscitées par des paris, attirent un public de plus en plus nombreux et révèlent des athlètes de valeur, tel l'Indien Seneca Louis Bennett, surnommé Pied-de-Cerf, qui, en 1863, réalise 18,589 km en une heure. Au lendemain de la guerre de Sécession, le courant athlétique amateur se structure. En 1868, le New York Athletic Club organise les premiers championnats d'athlétisme américain. Dix-neuf ans plus tard, l'Amateur Athletic Union est instituée.C'est par la France que le mouvement athlétique gagne le continent. En 1882, les élèves des lycées Condorcet et Rollin, qui disputaient leurs compétitions dans la salle des Pas-Perdus de la gare Saint-Lazare, à Paris, fondent le Racing-Club de France, un des premiers clubs d'athlétisme d'Europe continentale. L'année suivante est formé le Stade Français. Ces deux clubs concourent à la création de l'Union des sociétés françaises de course à pied, qui, en 1887, devient l'Union des sociétés françaises des sports athlétiques (U.S.F.S.A.). Les premiers Championnats de France (100 m, 400 m, 1 500 m et 110 m haies) se déroulent l'année suivante à la Croix-Catelan, sur le stade du Racing-Club de France, construit près du bois de Boulogne.Les jeux Olympiques, rénovés par le baron Pierre de Coubertin (1863-1937), célébrés de nouveau à Athènes en 1896, ont profondément contribué au développement de l'athlétisme mondial. Neuf athlètes du Racing-Club de France disputèrent les premiers Jeux. La Fédération internationale d'athlétisme amateur (IAAF) fut fondée en 1912, et la Fédération française d'athlétisme (F.F.A.), dont le premier président fut Joseph Genet, en 1920.L'athlétisme féminin fut longtemps tenu à l'écart. L'émancipation vient des États-Unis, où, dès la fin du XIXe s., les filles pratiquent ce sport dans les collèges et les universités. En France, Alice Milliat fonde la Fédération féminine sportive en 1917. Elle demande l'introduction d'épreuves féminines aux Jeux d'Anvers en 1920, et, devant l'opposition du baron de Coubertin et de l'IAAF, elle organise des Jeux mondiaux féminins à Monte-Carlo en 1921, puis des jeux « Olympiques » féminins, à Paris en 1922 et à Göteborg en 1926. L'entrée officielle de l'athlétisme féminin aux jeux Olympiques date de ceux d'Amsterdam en 1928, avec un programme de cinq épreuves (100 m, 800 m, 4×100 m, hauteur et disque). Après la Seconde Guerre mondiale, il connaîtra le même développement que l'athlétisme masculin, et, à partir des années 1970, sera comme lui de plus en plus régi par le professionnalisme.Le sport le plus universelSport le plus universel, l'athlétisme s'est longtemps limité à un duel entre les États-Unis et l'Europe. Dans les années 1970 et surtout 1980, l'U.R.S.S. et les pays de l'Europe de l'Est – la R.D.A. en tête – ont fait une entrée en force dans les palmarès. On exprime aujourd'hui les doutes les plus sérieux sur les méthodes d'entraînement et de préparation qui y étaient pratiquées (dopage).L'Afrique a fait une première percée internationale lors des jeux Olympiques de Rome, en 1956. Par la suite, ses athlètes se sont progressivement imposés dans les courses de fond et de demi-fond, qui ont révélé plusieurs générations de champions d'exception, éthiopiens, kényans, puis marocains et algériens.Aujourd'hui, le visage de l'athlétisme mondial a tendance à se simplifier. Chez les hommes, les athlètes de couleur assurent aux États-Unis une suprématie dans le sprint que seuls parviennent parfois à leur contester d'autres athlètes de couleur, canadiens, britanniques ou d'origine antillaise : Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Antilles françaises. Les lancers, en revanche, révèlent une plus grande diversité, avec la présence notamment d'Allemands, de Russes, de Tchèques et de Hongrois. Chez les femmes, les Américaines dominent aussi le sprint, mais les pays d'Europe, ceux d'Afrique et l'Australie ont de nombreuses championnes dans les autres types d'épreuves.Les grandes compétitions d'athlétismeLes jeux Olympiques ont lieu tous les quatre ans. Les Championnats du monde en plein air, créés en 1983 (jusque-là, les jeux Olympiques tenaient lieu de Championnats du monde), se déroulent tous les deux ans depuis 1991. Créée en 1977, la Coupe du monde a lieu tous les quatre ans. La Coupe d'Europe des nations, créée en 1965, est annuelle. Les Championnats d'Europe en plein air remontent à 1934 pour les hommes, et à 1938 pour les femmes ; ils ont lieu tous les quatre ans. D'autres épreuves sont organisées par l'IAAF, comme les Championnats du monde en salle (depuis 1985), les Championnats du monde junior, les Championnats du monde de cross-country (depuis 1973), les Championnats du monde de marathon (depuis 1983) ou la Coupe du monde de marathon (depuis 1985). En 1985, l'IAAF a créé la série des grands prix, qui regroupe les principales réunions d'athlétisme organisées en plein air (24 meetings annuels depuis 1993). Celles-ci attirent les meilleurs athlètes de chaque spécialité, qui participent ensuite à la finale du Grand Prix dont les vainqueurs perçoivent des gains importants.Parmi les autres grandes compétitions internationales, il faut citer, notamment, les Jeux universitaires (créés en 1923), les Jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth (1930), les Jeux panaméricains (1951), les Jeux asiatiques (1951), les Jeux méditerranéens (1951) et les Jeux africains (1965), dont la plupart sont organisées tous les quatre ans.Les épreuves de l'athlétismeIntroductionLes compétitions athlétiques comportent plusieurs catégories d'épreuves. Les compétitions en stade, qui sont les compétitions d'athlétisme proprement dites, donnent lieu à l'établissement de records. Pour être homologuées, les performances accomplies en sprint court, en saut en longueur ou en triple saut ne doivent pas être réalisées avec plus de 2 m/s de vent favorable au sauteur ou au coureur. Les spécialités hors stade sont le cross-country, la marche, les courses sur route et le marathon. Elles ne donnent pas lieu à des records absolus mais à des meilleures performances de l'année ou de tous les temps ; les tracés et les profils des courses sont variables et n'offrent donc pas obligatoirement le même niveau de difficulté.Les épreuves d'athlétisme en stadeLe stadeLe stade d'athlétisme destiné aux compétitions se déroulant en plein air comporte une piste de 400 m de circonférence (avec deux virages demi-circulaires et deux lignes droites) divisée en 6 à 8 couloirs, des aires de saut, de lancer et une rivière de steeple. Les pistes des compétitions en salle n'excèdent pas 200 m de circonférence.Les catégories d'épreuves– INTRODUCTIONL'athlétisme se décompose en plusieurs types d'épreuves classiques, la plupart étant communes aux athlètes masculins et féminins, les autres étant réservées à l'un ou à l'autre sexe.– LES COURSES PLATES100 m, 200 m, 400 m, 800 m, 1 500 m, 5 000 m et 10 000 m (toutes ces épreuves étant courues par les hommes et par les femmes).– LES COURSES D'OBSTACLES100 m haies femmes, 110 m haies hommes, 400 m haies hommes et femmes, 3 000 m steeple hommes.– LES CONCOURS DE SAUTHauteur, longueur, triple saut et perche, (tous hommes et femmes).– LES CONCOURS DE LANCERSPoids, disque, marteau, javelot, (tous hommes et femmes).– LES ÉPREUVES COMBINÉESDécathlon pour les hommes, heptathlon pour les femmes.– LES RELAIS4 × 100 m, 4 × 400 m, (tous hommes et femmes).– L'ORIGINE DES DISTANCESAyant pris naissance en Angleterre, l'athlétisme moderne s'est d'abord couru sur des distances anglaises (dont découlent les distances en mètres pratiquées aujourd'hui) avec le mile (1 609,35 m) pour étalon. On en tira les autres distances : le huitième de mile (220 yards, 201,17 m) ; le quart de mile (440 yards, 402,34 m) ; le demi mile (880 yards, 804,67 m) ; l'épreuve de vitesse pure n'était pas le 110 yards (seizième de mile), mais le 100 yards (91,44 m) ; au-dessus du mile, le 3 miles (4 828,05 m), le 6 miles (9 656,10 m), le 10 miles (16,0935 km) constituaient les autres épreuves de demi-fond et de fond.Les courses plates– LES DIFFÉRENTES ÉPREUVESCes épreuves comprennent, d'une part, des courses de vitesse courte (100 m et 200 m) et de vitesse prolongée (400 m et 800 m), d'autre part, des épreuves de demi-fond (1 500 m) et de demi-fond prolongé (5 000 m et 10 000 m).Les courses de vitesse sont disputées en couloirs (partiellement pour le 800 m) distingués par des lignes blanches parallèles distantes de 1,22 m. Les athlètes disposent de cales de départ, ou starting-blocks. Empiéter sur le couloir voisin entraîne la disqualification.– 100 M HOMMES Il est disputé en ligne droite (en salle, on dispute un 60 m) ; c'est l'épreuve reine du sprint. À l'origine, on le courait 100 yards (91,44 m), sur herbe ou sur terre cendrée. En 1868, un Anglais âgé de vingt-deux ans, Charles Absalom, courut officiellement le 100 yards en 10 '', avec un départ debout, établissant le premier record sur la distance. En 1887, l'Américain Charles H. Sherrill inventa le départ en position accroupie, après avoir creusé des trous derrière la ligne de départ pour y placer ses pieds. En 1892, l'Anglais Cecil Lee fut le premier athlète à courir le 100 m en moins de 11 '', en 10 '' 4/5 exactement.Le premier détenteur officiel du record du monde du 100 m fut l'Américain Donald Lippincott, qui réalisa 10 '' 3/5 en 1912. En 1921, l'Américain Charles Paddock abaissa ce temps de 1/5 de seconde. En 1928-1929, deux entraîneurs américains, George Breshnahan et William Tuttle, mirent au point des cales de départ qui permirent de gagner environ 35/100 de seconde. Mais l'usage de ces cales ne fut admis qu'en 1937. En 1930, l'IAAF officialisa le chronométrage manuel des épreuves de course au 1/10 de seconde. Cette année-là, le Canadien Percy Williams battit le record du monde du 100 m en 10 '' 3. Deux ans plus tard, l'utilisation de la photo (photo-finish) aux jeux Olympiques permit de départager les athlètes lors des arrivées serrées : la technologie actuelle de la photo-finish visualise des écarts de 1/1 000 de seconde. En 1938, l'IAAF imposa l'usage de l'anémomètre pour l'homologation des records de vitesse, la vitesse du vent pendant les courses ne devant pas excéder 2 m/s. Dans les années 1960, le remplacement des pistes cendrées par des pistes synthétiques procura une amélioration notable des performances. En 1964, l'Américain Bob Hayes réalisa 10 s (chronométrage électrique). Avec Hayes apparut un nouveau type de sprinteur : la puissance physique remplaça la finesse et la souplesse. 1968 fut la grande année du 100 mètres : au printemps, lors des Championnats des États-Unis, à Sacramento, six finalistes réalisèrent 10 '', dont le Français Roger Bambuck. En demi-finale, l'Américain Jim Hines avait réalisé 9 '' 90. En 1977, l'IAAF institua le chronométrage électronique au 1/1 000 de seconde. L'Américain Carl Lewis battit les 9 '' 90 en 1991, avec 9 '' 86 (en 1983, son compatriote Calvin Smith avait réalisé 9 '' 93). En 1999, l'Américain Maurice Greene est passé sous la barrière des 9 '' 80. En 2008, le Jamaïcain Usain Bolt a mis 9 '' 69, lors de la finale des jeux Olympiques de Pékin.– 100 M FEMMESLe premier record du monde féminin de cette distance fut établi par la Polonaise Majrzykova en 12 s 8. La première athlète à battre les 11 s fut l'Allemande de l'Est Renate Stecher en 1973. – 200 M HOMMESLe 200 m comporte un virage complet ; la longueur correspond à peu près au « stade » grec et au 1/8 de mile anglais. Les lignes de départ sont décalées d'un couloir à l'autre, en raison de la courbure de la piste, afin que chaque concurrent accomplisse la même distance. Jusqu'en 1958, surtout aux États-Unis, on pouvait courir le 200 m, ou le 220 yards, en ligne droite : les performances étaient améliorées de 3 à 4 dixièmes de seconde par rapport à l'épreuve courue en virage, introduite aux jeux Olympiques en 1900. Le coureur de 200 m doit posséder la rapidité d'un coureur de 100 m et une technique qui lui permette de résister à la force centrifuge qui s'exerce sur lui dans le virage.Le premier détenteur officiel du record du monde fut l'Anglais Willie Applegarth, qui réalisa 21 '' 2 en 1914. En 1936, l'Américain Jesse Owens descendit en dessous des 21 '', avec 20 '' 7.L'Américain Tommie Smith fut le premier à courir en moins de 20 '' (19 '' 83) en 1968, aux Jeux de Mexico, record qu'il détiendra pendant onze ans avant d'être amélioré en 1979 (toujours à Mexico et donc en altitude) par l'Italien Pietro Mennea (19 '' 72). – 200 M FEMMESLa première athlète à réaliser moins de 24 s fut la Polonaise Stanislava Walasiewicz en 1935. L'Américaine Wilma Rudolph fut la première à courir la distance en moins de 23 s. L'Allemande de l'Est Marita Koch descendit sous la barrière des 22 s en 1979. – 400 M HOMMES Le 400 m est une course de vitesse prolongée, courue sur un tour de piste et en couloirs. À l'origine, elle était disputée en ligne. On institua les couloirs à la suite d'un incident survenu aux jeux Olympiques de Londres en 1908, lorsque trois Américains, pratiquant la course d'équipe, gênèrent un de leurs adversaires anglais pour permettre à l'un d'eux de l'emporter. On décrit le 400 m comme un sprint d'endurance extrêmement éprouvant pour l'organisme : l'acide lactique produit par l'effort intense contracte les muscles des athlètes à partir de 30 à 35 secondes de course, les rendant douloureux. Les coureurs de 400 m se répartissent entre spécialistes du 200 m/400 m et spécialistes du 400 m/800 m. Aujourd'hui, ce sont les sprinters du type Michael Johnson ou Marie-José Pérec qui dominent cette épreuve.En 1879, l'Américain Lon Myers fut le premier athlète à courir en moins de 50 '' (49 '' 2), mais le premier record du monde officiel fut établi par son compatriote Maxey Long, auteur de 47 '' 8 en 1900. – Ben Eastman battit les 47 '' en 1932 (46 '' 4) ;– Otis Davis, les 45 '' en 1960 (44 '' 9) ;– et Lee Evans, les 44 '' en 1968 à Mexico (43 '' 86).Ce dernier record qui constituait une amélioration de 7/10 tint vingt ans sur les tablettes mondiales.– 400 M FEMMES Le 400 m femmes a été marqué par : – Maria Itkina (U.R.S.S.), la première femme à réaliser moins de 54 '' (53 '' 9) en 1955 ;– Sin Kim-dan (Corée du Nord), la première à réaliser moins de 52 '' (51 '' 9) en 1962 ;– Irena Szewinska (Pologne), la première à réaliser moins de 50 '' (49 '' 9) en 1974 ;– et Marita Koch (R.D.A.), la première à réaliser moins de 49 '' (48 '' 89) en 1979, puis moins de 48 '' (47 '' 99) en 1983.– 800 M HOMMES Cette épreuve combine la vitesse prolongée et la résistance. Les cent premiers mètres sont courus en couloirs avec décalage, afin d'éviter les bousculades dans le premier virage.Le premier record officiel (1 minutes 51 '' 9) fut établi par l'Américain Ted Meredith en 1912. L'Allemand Rudolf Harbig fit considérablement progresser le record : grâce à un entraînement combinant la vitesse et l'endurance, il le porta à 1 minutes 46 '' 6 en 1939. Les records en 1 minutes 45 '', 1 minutes 44 '', 1 minutes 43 '' et 1 minutes 42 '' furent établis respectivement par le Néo-Zélandais Snell en 1965, l'Italien Fiasconaro en 1973 et le Britannique Coe, qui améliora le précédent record de 1 '' 01 (troisième bond chronométrique le plus important de l'histoire de la discipline), en réalisant 1 minutes 41 '' 73 en 1981.– 800 M FEMMES Cette épreuve fut marquée notamment par : – l'Allemande Lina Radke, la première athlète à réaliser moins de 2 minutes 20 '' (2 minutes 19 '' 6), en 1928 ;– la Soviétique Nina Pletneva, la première à réaliser moins de 2 minutes 10 '' (2 minutes 8 '' 5), en 1952 ;– la Nord-Coréenne Sin Kim-dan, la première à réaliser moins de 2 minutes (1 minutes 59 '' 1), en 1963 ;– et la Soviétique Tatiana Kazankina, la première à réaliser moins de 1 minutes 55 '' (1 minutes 54 '' 9), en 1976.– 1 500 M HOMMES Le 1 500 m est l'épreuve classique du demi-fond qui requiert vitesse, puissance et un sens tactique développé. Purement continental, ce frère du mile anglais est né vers 1890 et a été inscrit aux jeux Olympiques en 1896. Il fit entrer nombre d'athlètes dans la légende, tel le Finlandais Paavo Nurmi, qui remporta, à 50 minutes d'intervalle, les titres du 1 500 m et du 5 000 m aux Jeux de 1924.Le 1 500 m a connu des duels fameux, qui opposèrent, notamment, dans les années 1930, le Français Jules Ladoumègue et l'Italien Luigi Beccali ; dans les années 1940, les Suédois Gunder Haegg et Arne Andersson, lequel porta le record de la distance à 3 minutes 43 '', en 1943. Cette épreuve fut la course reine dans les années 1950 et 1960, avec les prouesses du champion australien Herbert Elliot, qui améliora en deux étapes le record du monde de 2 '' 5, en 1958 et en 1960. De nouveaux duels opposèrent, dans les années 1980, les Anglais Steve Ovett, Sebastian Coe et Steve Cram, avant que le Marocain Saïd Aouita n'impose sa loi. Après 1998, la distance a été dominée par le Marocain Hicham El-Guerrouj, qui en détient le record du monde. Il détient d'ailleurs aussi celui du mile (3 minutes 43 '' 13 en 1999).L'épreuve a été marquée notamment par : – l'Américain Abel Kiviat, qui établit le premier record du monde officiel, en 1912, en 3 minutes 55 '' 8 ;– le Français Jules Ladoumègue, qui fut le premier à réaliser moins de 3 minutes 50 '' (3 minutes 49 '' 2) en 1930 ;– le Tchèque Stanislav Jungwirth, qui réalisa moins de 3 minutes 40 '' en 1957 (3 minutes 38 '' 1) ;– et l'Anglais Steve Cram, moins de 3 minutes 30 '' (3 minutes 29 '' 67) en 1985.– 1 500 M FEMMES Cette épreuve fut marquée notamment par : – la Néo-Zélandaise Marise Chamberlain, la première athlète à réaliser moins de 4 minutes 20 '' (4 minutes 19 ''), en 1962 ;– l'Allemande Karin Burneleit, la première à réaliser moins de 4 minutes 10 '', (4 minutes 09 '' 6), en 1971 ;– la Soviétique Tatiana Kazankina, la première à réaliser moins de 4 minutes, (3 minutes 56 ''), en 1976.Le record du monde du mile féminin est détenu par Svetlana Masterkova depuis 1996, en 4 minutes 12 '' 56.– 1 000 M/MILE/2 000 M/3 000 M HOMMES – 1 000 M/2 000 M/3 000 M FEMMES Ces courses ne sont pas des épreuves olympiques (à l'exception du 3 000 m femmes qui fut inscrit au programme des jeux Olympiques de 1984 à 1992). La plupart du temps, n'offrant pas l'occasion de remporter des titres de champions, elles sont organisées dans le cadre des meetings dans le but de tenter des records.– 5 000 M/10 000 M HOMMES Le 5 000 m et le 10 000 m sont des courses de demi-fond prolongé, c'est le domaine des « broyeurs de kilomètres », qui, souvent, doublent les deux distances.Au 5 000 m : – le Finlandais Hannes Kolehmainen fut le premier à réaliser moins de 15 minutes (14 minutes 36 '' 6), en 1912 ;– le Suédois Gunder Haegg, moins de 14 minutes (13 minutes 58 '' 2) en 1942 ;– l'Australien Ron Clarke, moins de 13 minutes 30 '' (13 minutes 25 '' 8), en 1965 ;– le Marocain Saïd Aouita, moins de 13 minutes (12 minutes 58 '' 39), en 1987.Au 10 000 m : – le Français Jean Bouin fut le premier à courir en moins de 31 minutes (30 minutes 58 '' 8), en 1911 ;– le Finlandais Taisto Maeki, moins de 30 minutes (29 minutes 52 '' 6), en 1939 ;– le Tchèque Emil Zátopek, moins de 29 minutes (28 minutes 54 '' 2), en 1954 ;– l'Australien Ron Clarke, moins de 28 minutes (27 minutes 39 '' 4), en 1965 ;– et le Kényan Yobes Ondieki, moins de 27 minutes (26 minutes 58 '' 38) en 1993.– 5 000 M/10 000 M FEMMES 5 000 m : le premier record mondial officiel fut établi par l'Anglaise Paula Fudge (15 minutes 14 '' 51), en 1981 ;– la première athlète à réaliser moins de 15 minutes fut la Norvégienne Ingrid Kristiansen (14 minutes 58 '' 89) en 1984.10 000 m : le premier record mondial officiel fut établi par la Soviétique Yelena Sipatova, qui réalisa 32 minutes 17 '' 20, en 1981 ;– l'Américaine Mary Decker réalisa moins de 32 minutes (31 minutes 35 '' 3), en 1982 ;– la Norvégienne Ingrid Kristiansen, moins de 31 minutes (30 minutes 59 '' 42) en 1985 ;– et la Chinoise Junxia Wang, moins de 30 minutes (29 minutes 31 '' 78) en 1993.Les courses d'obstacles– 110 M HAIES HOMMES Cette épreuve est courue en ligne droite et comporte dix obstacles, appelés haies (1,06 m de hauteur), conçus et lestés de manière à se renverser vers l'avant lorsqu'ils sont heurtés par un athlète, pour éviter les blessures, et espacées de 9,14 mètres. Les coureurs adoptent un rythme de trois foulées entre les obstacles. Le 110 m haies fut introduit aux jeux Olympiques dès 1896. Jusqu'en 1935, les athlètes étaient disqualifiés lorsqu'ils renversaient une haie.L'épreuve a été marquée notamment par : – l'Américain Forrest Smithson, qui établit le premier record du monde (15 '') en 1908 ;– Forrest Towns, son compatriote, qui réalisa moins de 14 '' (13 '' 7) en 1936 ;– et Renaldo Nehemiah, un autre Américain, qui fit moins de 13 '' (12 '' 93) en 1981.– 100 M HAIES FEMMES Cette épreuve est courue en ligne droite. Elle comporte dix haies (0,84 m de hauteur), qui sont lestées et conçues de manière à se renverser vers l'avant lorsqu'elles sont heurtées, ce qui évite les blessures. Les haies sont espacées de 8,5 m. Le 100 m haies a remplacé le 80 m haies en 1969, lequel avait été introduit aux jeux Olympiques en 1932, et fut inscrit pour la première fois aux Jeux en 1972.La première détentrice du record mondial fut l'Allemande Karin Balzer (13 '' 3). La Chinoise Chi Cheng réalisa moins de 13 '' (12 '' 93) en 1970.– 400 M HAIES HOMMES Cette épreuve comprend dix obstacles espacés de 35 m, mesurant 0,91 m de hauteur, le premier étant placé à 45 m du départ, le dernier, à 40 m de l'arrivée.Le premier recordman du monde fut l'Américain Charles Bacon, qui réalisa 55 '', en 1908. Son compatriote Glenn Davis fut le premier coureur à réaliser moins de 50 '' (49 '' 5) en 1956. La discipline a été marquée par la domination de l'Américain Edwin Moses de 1977 à 1987, qui a porté le record du monde à 47 '' 02.– 400 M HAIES FEMMES Les haies font 0,762 m de haut. Le premier record mondial a été réalisé par la Polonaise Krystyna Kacperczyk en 1974. L'introduction du 400 m haies aux jeux Olympiques date de 1984.– 3 000 M STEEPLE Cette épreuve comprend le franchissement de 28 obstacles, ou barrières (0,91 m de hauteur), et l'accomplissement de 7 sauts de rivière (3,66 m de largeur et 0,76 m de profondeur). Les athlètes doivent tous les franchir avec ou sans l'aide des mains.L'épreuve a été marquée notamment par : – le Norvégien Josef Ternström, premier coureur à réaliser moins de 10 minutes (9 minutes 49 '' 8) en 1914 ;– le Suédois Erik Elmsäter moins de 9 minutes (8 minutes 59 '' 6) en 1944 ;– et le Kényan Moses Kiptanui, moins de 8 minutes (7 minutes 59 '' 18) en 1995.Le 3 000 m steeple n'est couru que par les hommes dans les compétitions officielles, mais il a néanmoins été couru, exceptionnellement, par des femmes. Depuis que le lancer du marteau et le saut à la perche ont été intégrés au programme olympique féminin, c'est donc la seule discipline que les femmes ne disputent pas en championnat.Les concoursLes concours comprennent les sauts (hauteur, longueur, triple saut et perche) et les lancers (poids, disque, marteau et javelot).– HAUTEUR HOMMES L'athlète doit franchir la plus grande hauteur possible en prenant l'impulsion sur une seule jambe. Plusieurs techniques ont été adoptées, en particulier le « ciseau », utilisé par William Page, qui s'élèvera jusqu'à 1,93 m, en 1887. L'Américain George Horine fut le premier à atteindre 2 m, en utilisant le « rouleau californien ». En 1960, l'Américain Thompson utilisa le « rouleau ventral » pour dépasser, le premier, 2,20 m, avec 2,22 m. L'un des plus purs stylistes du rouleau ventral reste le Soviétique Valeri Brumel, champion olympique en 1964, qui améliora à cinq reprises son propre record du monde en le portant à 2,28 m. En 1973, l'Américain Dwight Stones franchit 2,30 m en utilisant le « fosbury flop », qui consiste à passer la barre sur le dos, une technique que l'Américain Dick Fosbury avait fait découvrir au monde lors des Jeux de Mexico, en 1968, remportant le concours avec 2,24 m. En 1985, le Soviétique Rudolf Povarnitsyne fut le premier à franchir 2,40 m.– HAUTEUR FEMMES L'épreuve a été marquée notamment par : – la Hollandaise Fanny Blankers-Koen, qui franchit 1,71 m en 1943 ;– la Roumaine Iolanda Balas, 1,80 m en 1958, puis 1,90 m en 1961 ;– et l'Allemande Rosemarie Ackermann, 2 m en 1977.– LONGUEUR HOMMES Pérec (Marie-José) [France, née en 1968]Sprinteuse.Press (Irina) [U.R.S.S., née en 1935]Coureuse de haies et pentathlonienne.Championne olympique du 80 m haies en 1960 et championne olympique du pentathlon (discipline combinée de cinq épreuves qui précéda l'heptathlon) en 1964, dont elle battit six fois le record entre 1959 et 1964.Press (Tamara) [U.R.S.S., née en 1937]Lanceuse de poids.Double championne olympique (1960 et 1964), elle battit cinq fois le record du monde (18,59 m).Quirot (Ana-Fidelia) [Cuba, née en 1963]Coureuse de demi-fond (400 m et 800 m).Souveraine dans le 800 m de 1987 à 1990, elle remporta le Championnat du monde en 1995, effectuant un retour spectaculaire à la compétition après avoir été gravement brûlée dans un accident deux ans auparavant.Rand (Mary) [Grande-Bretagne]Sauteuse en longueur.Championne olympique en 1964, battant le record mondial (6,76 m).Rudolph (Wilma) [États-Unis, 1940-1994]Sprinteuse.Szewinska née Kirzenstein (Irena) [Pologne, née en 1946]Sprinteuse.Waitz (Grete) [Norvège, née en 1953]Coureuse de fond.Elle réalisa les meilleures performances mondiales du marathon de 1978 à 1983 (2 h 25 minutes 28 '' 7) et fut cinq fois championne du monde de cross-country (de 1978 à 1981 et en 1983).
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