porcelaine

nom féminin
(italien porcellana, coquillage en forme de vulve de truie, de porcella, truie) Produit céramique à pâte fine, compacte, généralement blanche, vitrifié dans sa masse et revêtu, le plus souvent, d'une couverte brillante et transparente.
Objet de porcelaine.
Très beau mollusque gastropode des mers chaudes, au manteau bordé de tentacules rabattus sur la coquille. (Celle-ci est ovoïde, porcelainée, tachetée, et le dernier tour masque totalement la spirale ; l'orifice est en fente à rebords dentés.) [Synonyme : cyprée.]
Chien porcelaine, race française de chiens courants à robe blanche marquée d'orangé.
De porcelaine, qui évoque la blancheur ou la finesse de la porcelaine : Yeux de porcelaine.

La porcelaine dure est composée de trois constituants essentiels, en proportions variables : une argile blanche, le kaolin, un fondant, le feldspath, et du quartz, sous forme de sable ou de roche, qui facilite la vitrification et favorise la translucidité. La pâte, préparée par broyage, tamisage, malaxage et façonnage, subit un début de cuisson à basse température (800 à 1 050 °C environ), appelé « dégourdi », puis est revêtue d'une couverte feldspathique et cuite avec elle à haute température (1 250 à 1 450 °C).La porcelaine tendre artificielle, ou porcelaine à fritte, est composée d'un corps opaque, formé d'argile calcaire (ou marne), additionnée ou non de craie, et d'une fritte (mélange de sable, soude, sel marin, nitre, alun, gypse, vitrifié au four et pulvérisé). La pâte, peu plastique, est façonnée puis cuite à une température inférieure à celle de la porcelaine dure (1 200 °C environ). Le biscuit ainsi obtenu est ensuite revêtu d'une glaçure plombeuse.La porcelaine tendre naturelle, ou porcelaine phosphatique, est une création anglaise du XVIIIe s., où la fritte est remplacée par une matière première naturelle.ARTS DÉCORATIFSC'est Johann Friedrich Böttger, alchimiste du prince électeur de Saxe, qui, mettant à profit la découverte d'un gisement local de kaolin, parvient le premier en Europe à fabriquer une porcelaine semblable à celle des Chinois. La production de la manufacture de Meissen débute en 1710. Sa réussite dans les techniques les plus délicates, sa richesse ornementale lui valent une grande vogue. Vers 1735, le décor plastique l'emporte sur le décor peint avec gaufrage de la pâte et apparition de figures et d'ornements en haut relief, d'une exubérance rococo. Le modeleur Johann Joachim Kändler crée les petits groupes qui seront partout imités. Bien que jalousement gardés, les secrets de fabrication de Meissen se diffusent en territoire germanique (manufactures de Vienne, de Nymphenburg [Munich], de Berlin, de Ludwigsburg, de Frankenthal). Bien d'autres pays européens auront leurs manufactures. En France, c'est la découverte de kaolin à Saint-Yrieix, près de Limoges, qui est à l'origine de la fabrication d'une porcelaine dure, ou « porcelaine royale », entreprise à Sèvres vers 1770. Sauf pour les biscuits, cette fabrication restera peu importante sous l'Ancien Régime ; cependant, la plasticité de la pâte permet l'exécution des premiers vases monumentaux dans le goût antique, goût qui dominera sous l'Empire. De nombreuses fabriques se créent vers la fin du XVIIIe s., notamment dans certains centres producteurs de faïence ou de porcelaine tendre (Niederwiller, Paris…).
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