protection

nom féminin
(bas latin protectio)

Cet article fait partie du DOSSIER consacré au patrimoine.

Action de protéger, de défendre quelqu'un contre un danger, un mal, un risque : Réclamer la protection des lois. Prendre quelqu'un sous sa protection.
Action de protéger, de préserver quelque chose : Protection des cultures.
Ce qui protège, assure contre un risque, un danger, un mal : C'est une protection contre le froid.
Action de favoriser une activité, d'aider au financement de son développement : Protection des arts et des lettres.
Personne bien placée pour faire bénéficier quelqu'un d'avantages, de privilèges : Avoir de hautes protections au ministère.
Par protection, grâce à la faveur de quelqu'un plutôt que par ses propres mérites.
Protection rapprochée, ensemble des mesures ayant pour but d'empêcher toute action menée à courte distance contre une personnalité.
Sous la haute protection de quelqu'un, sous le patronage de telle ou telle personnalité.Biologie Fonction par laquelle les espèces vivantes se protègent des facteurs défavorables ou de l'attaque par un agresseur.Botanique Tissu de protection, tissu végétal superficiel assurant la protection de la plante contre l'évaporation, le gel, les prédateurs, etc.Défense Protection civile, nom de la sécurité civile, avant 1975.Droit Protection diplomatique, protection exercée à l'étranger par un État au profit de ses nationaux et de certaines autres personnes. Protection judiciaire, ensemble des mesures que peut prendre le juge des enfants à l'égard d'un mineur ou d'un majeur de 18 à 21 ans en danger moral (action éducative en milieu ouvert, placement dans un établissement spécialisé, etc.). Protection maternelle et infantile (P.M.I.), organisme départemental chargé de la protection sanitaire et sociale des femmes enceintes et des mères ainsi que des enfants de la naissance à 6 ans ; ensemble des mesures de protection prises par ces organismes. Protection sociale, ensemble des régimes qui assurent (ou complètent) une couverture sociale ainsi que diverses aides ou allocations à caractère familial ou social (sécurité sociale, mutualité, retraites complémentaires…).Électricité Dispositif de protection, ensemble fonctionnel d'appareillages, capable de provoquer la mise hors service d'un ou de plusieurs éléments de réseau ou d'installation dans des conditions anormales.Informatique Technique permettant de limiter, en fonction de certains critères, l'accès à un fichier, à une banque de données, à un serveur. Protection mémoire, technique interdisant la possibilité de modifier les données contenues dans des zones de mémoire spécifiées.Métallurgie Recouvrement d'une surface pour la protéger de l'oxydation, de la corrosion, de l'usure, etc. Protection cathodique, méthode électrique de protection des conduites contre la corrosion, consistant à inverser le sens des réactions électrochimiques qui peuvent se produire entre le métal et son environnement.Militaire Protection aérienne, action aérienne interdisant à un ennemi aérien l'approche ou l'attaque en vol d'appareils amis. Protection antiaérienne, action menée à l'aide de moyens sol-air pour protéger l'infrastructure et les formations engagées dans le combat terrestre.

BIOLOGIEOn distingue cinq grandes catégories de moyens de protection : la fuite, l'enfouissement, la dissimulation (par homochromie, homomorphie, mimétisme), la protection passive (séclusion en boule et/ou port d'épines, possession d'une coquille ou d'une carapace), la défense active (à l'aide d'armes naturelles, par jet d'un liquide corrosif ou nauséabond ou grâce à des propriétés vénéneuses).

ÉCOLOGIELa protection de l'environnementLes raisons de protéger l'environnement se justifient à divers titres. Établir des réserves ou des conservatoires relève de critères à la fois scientifiques et éthiques. Sur le plan scientifique, l'argument le plus fort en faveur de la protection est la nécessité de maintenir le potentiel génétique de la biosphère. Détruire aujourd'hui une espèce de plante, c'est peut-être priver l'humanité de demain d'une ressource alimentaire nouvelle ou d'un médicament précieux. Le biologiste français Jean Dorst proposait déjà, en 1965, un aménagement qui tienne compte des nécessaires mesures de protection des espèces et du potentiel génétique qu'elles représentent. Des progrès ont été accomplis dans cette direction, mais ils restent à l'heure actuelle, insuffisants.Une prise de conscience tardiveAprès avoir été considérée comme un bien inépuisable pouvant être exploitée sans frein, la nature est désormais reconnue comme un bien précieux ; coûteuse à préserver et fragile, elle est aujourd'hui menacée de disparition. Le phénomène d'expansion de la population aussi bien que le développement des activités économiques et des loisirs ont créé une « faim d'espace ». Cependant – en dépit de diverses iniatives à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale (fondation de l'Union mondiale pour la nature en 1948) – jusqu'à la fin des années 1960, la nécessité d'une protection de l'environnement ne fut pas vraiment prise au sérieux.Malade et pollué, l'environnement naturel menace même notre santé, car plus les hommes sont nombreux sur la Terre, plus l'espace réservé à chacun est réduit. Face à ce constat, la protection de la nature, idée étrangère à la tradition occidentale judéo-chrétienne (le récit biblique de la Genèse offre les animaux et les plantes à l'homme, pour son usage et sa domination), a bien du mal à s'imposer, car elle implique une conception nouvelle, d'après laquelle la politique ne consiste plus seulement à s'occuper des affaires humaines et sociales, mais doit également inclure la nature. Inversement, protéger la nature implique aussi la protection de l'homme. Par ailleurs, il est certain qu'à long terme détruire la nature serait beaucoup plus coûteux (économiquement comme humainement) que la protéger.L'appréhension d'une problématique mondialeLa mondialisation des problèmes écologiques remonte, sans doute, aux premières expérimentations nucléaires militaires (16 juillet 1945). En effet, l'empoisonnement de l'atmosphère par le strontium 90, le caractère irréversible des dommages génétiques induits ont eu des conséquences sans précédent historique. Il s'en est suivi une prise de conscience générale : pour la première fois, il ne s'agissait pas d'un problème local.Au début des années 1960, la chimie, productrice de pesticides, était à son tour mise en accusation par Rachel L. Carson (le Printemps silencieux, 1962). En 1968, un biologiste américain, P. Ehrlich dénonçait une autre bombe, la bombe P…, comme Population. Deux décennies plus tard, la liste des catastrophes (d'une part, accidents chimiques ou nucléaires ; d'autre part, les risques globaux : émissions de CO2, trous dans la couche d'ozone) s'est considérablement allongée, au point d'inquiéter les gouvernements eux-mêmes. Le rapport Brundtland (1987), commandé par les Nations unies, a reconnu l'urgence d'une action concertée à l'échelle mondiale, pour faire face aux drames écologiques qui prendraient origine dans des structures sociales inadaptées. Ce document propose de définir les bases d'un développement non destructeur, qui passerait par l'émergence de sociétés plus humaines sachant entretenir la pérennité des écosystèmes. L'écologie scientifique peut, sans doute, apporter beaucoup dans la recherche de cette nouvelle alliance entre l'homme et la nature. Cependant, son message est en même temps un message de modestie ; « la nature en sait plus long » comme l'a écrit très justement l'écologiste américain Barry Commoner.En 1992, les Nations unies ont organisé un Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, dont le but est la mise au point d'actions concertées de façon internationale visant à l'avènement d'un mode de développement durable. La Conférence de Rio a donné le jour à deux textes majeurs de la protection actuelle de l'environnement : le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effets de serre (entré en vigueur en 2005), la Convention sur la diversité biologique pour la protection de la biodiversité et son exploitation raisonnée ; elle a aussi abouti à la signature d'autres textes (parmi lesquels la Charte de la Terre ou Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement) qui, à défaut d'être assortis de l'arsenal juridiques qui garantirait leur application, marquent une réelle prise de conscience, au niveau international, de l'importance de sauvegarder l'environnement. L'ONU a organisé un nouveau Sommet de la Terre à Johannesbourg en 2002.Parmi les autres conventions internationales, citons la Convention de Ramsar sur les zones humides, signée en 1971 à Ramsar (Iran). Le réseau Natura 2000 réunit un certain nombre de sites naturels protégés dans les pays de l'Union européenne.La protection de la biodiversitéHors des espaces protégés, la flore et la faune sont très peu prises en considération. Certes, il existe un droit de l'environnement, national et international, qui propose différentes sortes de traités, rarement appliqués (il ne s'agit pas de véritables lois). Ils peuvent concerner une espèce (les phoques, depuis 1911) ou un groupe d'espèces. Il existe aussi des traités internationaux pour des régions données (la convention concernant l'Antarctique, par exemple) ou pour des milieux naturels particuliers (la convention relative aux zones humides d'importance internationale, entre autres).Pourquoi est-il nécessaire de protéger la biodiversité ?Trois raisons principales peuvent être invoquées pour justifier les programmes de protection des espèces et de conservation de la biodiversité. La première est d'ordre éthique : l'homme n'a pas le droit moral de faire disparaître les espèces vivantes. La seconde est scientifique : on n'a d'informations précises que sur 10 000 espèces environ (les autres représentent un énorme potentiel de découvertes). La troisième est pratique : il y a moins de 200 espèces végétales cultivées, mais on estime que 75 000 autres sont comestibles.Par ailleurs, parmi les espèces sauvages, certaines présentent des caractères ou renferment des substances dont la recherche scientifique et l'industrie peuvent tirer parti. À ce titre, la découverte de diverses substances naturelles extraites de plantes ou d'autres êtres vivants et utilisées en pharmacie constituerait à elle seule une justification suffisante pour conserver la biodiversité. Aujourd'hui, de nombreuses substances médicamenteuses mondialement utilisées ont été extraites de plantes sauvages.Des programmes de recensement des espèces sauvages et de conservation du patrimoine génétique des espèces domestiquées ou cultivées sont en cours. On constitue des « collections » végétales et animales ; la sélection agricole et la recherche génétique permettent la création de variétés nouvelles. Toutefois, des mesures doivent être prises à l'échelle des pays et des institutions internationales.Les mesures internationales de protection des espècesLes espèces menacées font l'objet de diverses conventions et mesures de protection spécifiques. L' Union mondiale pour la nature (UICN), créée en 1948 sous le nom d'Union internationale par l'Unesco et les gouvernements français et suisse, publie chaque année une liste rouge des espèces menacées. Celle-ci ne fait que s'allonger, à mesure que de nouvelles espèces sont évaluées par les groupes de spécialiste de l'organisation. En 2008, l'UICN dénombrait plus de 17 000 espèces animales et végétales menacées d'extinction dans le monde (sur 45 000 étudiées), soit une augmentation de plus de mille espèces par rapport à 2002. En 2008, c'étaient 717 espèces animales qui s'étaient éteintes depuis le XVIe s. et 37 qui n'existaient plus qu'en captivité ; pour les plantes, on dénombrait à la même date 87 extinctions et 28 espèces de plantes n'existant plus à l'état sauvage.Le 3 mars 1973, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites, Convention on International Trade of Endangered Species), ou Convention de Washington, est adoptée. Elle liait, en 2008, 173 États, et protégeait quelque 28 000 espèces végétales et 5 000 espèces animales. Parmi celles-ci, elle distingue les espèces dont le commerce, la capture, le déplacement sont totalement interdits (placées en Annexe I ; par exemple, le panda géant ou les orchidées), et celles dont le commerce est soumis à des conditions strictes (telles les plantes carnivores ou les grenouilles asiatiques), en rendant obligatoires des certificats d'exportation. Néanmoins, bien des espèces menacées ne figurent pas sur ses listes. D'autres conventions internationales ont été signées, parmi lesquelles la Convention de Canberra sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique, ou encore, au niveau de l'Union européenne, la Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, adoptée en 1979, à la suite des recommandations de Stockholm. La Convention de Berne (1979) a pour objet la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe La Déclaration universelle des droits de l'animal est proclamée à Paris en 1978 à la maison de l'Unesco puis adoptée par la Ligue internationale des droits des animaux à Genève : « Article premier : 1°) Tous les animaux ont des droits égaux à l'existence dans le cadre des équilibres biologiques. 2°) Cette égalité n'occulte pas la diversité des espèces et des individus. Art. 2 : Toute vie animale a le droit au respect. »Par ailleurs, ont été signés au XXe s. de nombreux accords portant sur la protection de régions – comme l'Antarctique, en 1959 – ou d'espèces particulières : réglementation de la chasse à la baleine en 1931, de la chasse aux phoques (adoptée en 1957, elle entra en vigueur en 1991) ; interdiction de chasser l'ours du pôle Nord, la vigogne andine…La Convention sur la diversité biologiqueL'idée d'une politique incluant l'homme dans la nature a donné naissance à un traité unique en son genre : la convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture). Ce texte incite les pays, grâce à des aides financières, à protéger les sites et les habitats de grande valeur, naturels ou édifiés par les humains. Ils sont tous considérés comme des éléments « ayant une valeur exceptionnelle pour l'humanité ». Les biens classés au patrimoine mondiale sont répartis en trois catégories : les biens naturels (174 sites en 2008, tel la région du Pantanal, au Brésil, ou les îles Éoliennes, en Italie), les biens culturels (679 sites, comme le Taj Mahal, en Inde, ou le Caire historique, en Égypte) et les bien mixtes (25 sites, tel le Tassili des Ajjer en Algérie).Une stratégie mondiale de la conservationGrâce à la Stratégie mondiale de la conservation (1980), le vrai problème est enfin posé : la planète est désormais considérée comme un espace unique à protéger sur le long terme. Il importe de préserver les climats et la qualité de l'eau et des sols afin de ne pas épuiser les ressources naturelles dont vivront les générations à venir ; mais il faut également maintenir la diversité génétique des règnes animal et végétal. L'UICN, le WWF et le PNUE, avec l'appui de très nombreux scientifiques, ont adopté cette approche globale.Un développement durableLes orientations actuelles du développement industriel ont tendance à se calquer sur celui des pays riches, ce qui aggrave le gaspillage et la destruction de la nature. Mais un nouveau modèle économique a été proposé : le « développement durable » (rapport Brundtland, Notre monde à tous, 1983, Commission sur l'environnement et le développement des Nations unies). Il a pour objectif de concilier, à l'échelle de la planète, la croissance économique et la protection de la nature : « L'intégration de l'environnement et du développement est une nécessité dans tous les pays, riches ou pauvres. » En effet, une stratégie mondiale de protection effective de la nature doit prendre en compte la grande pauvreté de la majorité de l'humanité et s'intégrer dans un plan de développement économique. Le lien évident entre les injustices politiques et économiques et le manque de protection de l'environnement devient ainsi un objet de réflexion et d'action.

MÉTALLURGIELa protection d'une pièce métallique peut s'effectuer par revêtement d'une couche de métal (métallisation), de peinture, de phosphates (phosphatation), de chromates (chromatation), d'oxydes, etc. Les procédés peuvent être utilisés conjointement, par exemple phosphatation ou chromatation suivie de l'application d'un vernis ou d'une peinture, dont l'accrochage est facilité par la couche sous-jacente formée.

NUCLÉAIREProtection contre les rayonnementsLa protection des êtres vivants est réalisée essentiellement par l'interposition, sur le trajet des rayonnements, d'écrans dont la nature et l'épaisseur dépendent de la nature et de l'énergie des rayonnements. Le rayonnement α est facilement absorbé par une mince feuille de caoutchouc (gant) ou de Plexiglas. Le rayonnement β est généralement arrêté par une simple feuille d'aluminium. Le rayonnement neutronique est ralenti par l'eau, le polythène, le béton puis absorbé par des corps qui capturent les neutrons lents (par exemple le bore).Les rayonnements X et γ, de nature électromagnétique, sont atténués par des écrans faits de matières denses, par exemple le plomb ou les bétons contenant de la barytine ou du minerai de fer.
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