risquenom masculin(italien risco, du latin populaire resecum,


La nature et l'hommeLes risques naturels varient selon les continents, selon le sol et le sous-sol, le relief et le climat. Il n'y a pas de séisme sans zone de faille ou de cyclone loin des mers tropicales. Ce sont des risques généralement indépendants de l'intervention humaine. Cependant, la densité de population et l'urbanisation en sont des facteurs aggravants dans les régions volcaniques, dans les bassins fluviaux et dans les zones côtières. Les risques technologiques sont pour leur part des risques permanents ou accidentels, directement liés à l'activité de l'homme, qui peut les aggraver par son imprévoyance ou au contraire les limiter par des mesures de sécurité préalables. Ces risques peuvent avoir des conséquences graves pour la santé des individus, pour leurs biens ou pour l'environnement. En réalité, la société moderne accepte de plus en plus difficilement le risque en raison de son coût humain et financier ( ). On cherche à l'identifier, à le prévenir et à le diminuer. À cette fin, une nouvelle discipline se développe : la cindynique (du grec kindunos, « danger »). Les cindyniques sont des experts du danger. Les risques naturelsDéfinitionAu niveau national, c'est la Direction de la défense et de la sécurité civile (DDSC), relevant du ministère de l'Intérieur, qui contrôle les services chargés des secours, les moyens d'intervention de la sécurité civile, la prévention des risques civils de toute nature, l'assistance aux services d'incendie et de secours. Elle arme un centre opérationnel, le CODISC, et peut faire appel à des unités spécialisées de l'armée de terre (unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile) ou à des moyens de la sécurité civile (hélicoptères, bombardiers d'eau). Au niveau départemental, les directions départementales des services d'incendie et de secours (qui disposent notamment d'une cellule mobile d'intervention chimique [CMIC]) et les services médicaux d'urgence (samus) constituent l'essentiel des moyens d'intervention, auxquels s'ajoutent, dans leur domaine particulier, les forces de police et de gendarmerie. La gendarmerie, en particulier, dispose d'unités spécialisées dans les interventions avec risque nucléaire, biologique ou chimique ; elle peut aussi être amenée à intervenir en montagne ou sur mer.Les plans de secoursLe plan ORSEC (ORganisation des SECours) est le plus connu. Mis en œuvre soit par le Premier ministre (ORSEC national), soit par le préfet de zone (ORSEC zonal), soit par le préfet de département (ORSEC départemental), il est défini par la loi du 22 juillet 1987, relative notamment à la prévention des risques majeurs. Le plan permet de mobiliser les moyens de l'État et des collectivités publiques, et de réquisitionner des moyens privés (ambulances, autobus, engins de travaux publics, etc.). Il est organisé en cinq cellules : police-renseignement, secours et sauvetage, soins, entraide et assistance, transports et travaux, liaisons et transmissions.Le plan rouge est mis en œuvre par le préfet en cas d'accident ou de catastrophe faisant de nombreuses victimes. Il n'est pas exclusif du plan ORSEC. S'appuyant sur un « poste médical avancé », il permet d'organiser la relève des blessés, leur répartition selon l'importance des blessures, leurs soins immédiats ou leur évacuation vers les hôpitaux.Le plan d'opération interneLe responsable d'un établissement présentant des risques pour les personnels, la population et l'environnement doit adopter, sous le contrôle de l'autorité préfectorale, un plan d'opération interne (POI), qui précise les mesures à prendre en cas d'accident. Ce plan prévoit l'organisation des secours, les méthodes d'intervention et les moyens ou équipements à utiliser. Il prescrit aussi les modalités d'alerte du public, des collectivités locales et des services publics. Un exercice doit être organisé au moins tous les trois ans.Le plan particulier d'interventionLorsque les risques peuvent avoir des conséquences en dehors de l'enceinte de l'entreprise, un plan particulier d'intervention (PPI) est établi sous l'autorité du préfet, qui prend la direction des opérations de secours. Ce plan décrit les installations, dresse la liste des communes concernées par un éventuel accident et précise la procédure d'information de la population. Il définit les missions des services de l'État ou des collectivités territoriales (police, gendarmerie, Direction départementale des services d'incendie et de secours, samu, etc.) et prévoit les moyens de nature privée qui peuvent être mis à contribution. En cas d'accident, l'exploitant doit immédiatement alerter les autorités compétentes et prendre certaines mesures d'urgence (alerte des populations, éloignement des personnes proches du site, etc.). Le PPI doit être mis à jour tous les trois ans au moins.L'information du publicLe Code de l'environnement stipule que les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s'applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles. Le préfet peut établir un dossier départemental sur les risques majeurs pesant sur les communes. Chacune d'elles reçoit alors un document synthétique qui récapitule les risques. Le maire doit ensuite diffuser son propre document à l'usage de ses administrés ; les trois pièces sont consultables en mairie. L'affichage dans les lieux publics des risques et des consignes vient compléter cette information due aux citoyens.
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