satire

nom féminin
(latin satira, variante de satura, farce) Pièce de vers où l'auteur attaque les vices et les ridicules de son temps.
Pamphlet ordinairement mêlé de prose et de vers, dans lequel on s'attaque aux mœurs publiques.
Écrit, propos, œuvre par lesquels on raille ou on critique vivement quelqu'un ou quelque chose : Ce film est une satire des mœurs politiques.

Tandis qu'en Grèce l'esprit satirique est déjà représenté par Aristophane, Ménippe (qui a laissé son nom à la satire « ménippée ») et Lucien, les Latins revendiquent la satire comme un genre national : issue peut-être des saturae (« mélanges » chantés, dansés et mimés, d'une verve railleuse), elle devient un genre littéraire, unissant dans un discours familier en hexamètres la leçon de morale à la raillerie mordante ou à l'indignation, avec Lucilius. Horace en fait un chef-d'œuvre de naturel et d'aisance malicieuse ; Perse, plus grave et plus oratoire, pousse la concision jusqu'à l'obscurité ; Martial donne à la satire le tour incisif de l'épigramme, tandis que Juvénal « manie le fouet de la satire » avec une rhétorique virtuose.À la Renaissance, la forme antique est peu utilisée, alors que la veine satirique est présente un peu partout, chez Rabelais comme chez Du Bellay (les Regrets), satire des mœurs (C. Marot) ou satire politique et religieuse (Ronsard ; les Tragiques de A. d'Aubigné ; Satire Ménippée).Au début du XVIIe s., avec M. Régnier, la satire redevient pittoresque et morale dans des œuvres pleines de verdeur (Saint-Amant, T. de Viau, A. Furetière), tandis que Boileau débarrasse le genre de toute grossièreté burlesque et ouvre la voie à la satire spirituelle (Voltaire, Zadig et Candide), violente et passionnée (Chénier, Hugo).
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