société

nom féminin
(latin societas) Ensemble d'êtres humains vivant en groupe organisé : Les hommes vivent en société.
Milieu humain dans lequel quelqu'un vit, caractérisé par ses institutions, ses lois, ses règles : Les conflits entre l'individu et la société.
Tout groupe social formé de personnes qui se réunissent pour une activité ou des intérêts communs : Une société brillante entourait le nouvel élu.
Familier. Ensemble des personnes actuellement réunies : Saluer la société.
Compagnie de quelqu'un, d'un groupe, relations habituelles avec eux : Rechercher la société des femmes.
En société, devant un public formé de ses relations, de ses amis, etc.
Fait de société, phénomène considéré comme particulièrement caractéristique d'une époque et d'une société.
La (bonne) société, groupe social auquel on attribue un genre de vie raffiné en rapport avec son aisance financière.
La haute société, le groupe social le plus en vue du fait de sa position et de sa fortune.
L'honorable société, nom donné à la mafia.
Jeux de société, jeux propres à distraire dans des réunions amicales, familiales ou mondaines.
La société civile, le corps social, par opposition à la classe politique.
Société secrète, organisation clandestine, structurée, dont les membres sont étroitement liés par des règles impératives.

Agriculture
Société d'intérêt collectif agricole (SICA), organisme dont la fonction est de créer ou de gérer des installations et des équipements, ou d'assurer des services, au bénéfice des agriculteurs d'une région rurale ou de l'ensemble des habitants de cette région.
Banque
Société financière, établissement de crédit qui effectue des opérations bancaires sans faire appel aux dépôts du public, mais avec les seuls fonds provenant du groupe dont il fait partie.
Droit
Contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun soit des biens, soit leur activité en vue de réaliser des bénéfices qui seront ensuite partagés entre elles ou pour profiter d'une économie ; personne morale née de ce contrat.
Impôt sur les sociétés, impôt sur les bénéfices des sociétés, institué en 1948.
Société d'acquêts, dénomination de la communauté d'acquêts, adjointe parfois à un régime matrimonial de séparation des biens.
Société anonyme (SA), celle dont le capital est divisé en actions négociables et qui est constituée entre des actionnaires qui ne supportent les pertes qu'à hauteur de leurs apports.
Société civile, société ayant pour objet une activité civile, mais qui peut adopter une forme commerciale.
Société civile immobilière (SCI), société civile qui a pour objet la construction et la vente d'immeubles.
Société civile de placement immobilier (SCPI), société de placements financiers regroupant des personnes possédant des parts d'immeubles.
Société civile professionnelle (SCP), société regroupant des personnes physiques exerçant une profession libérale ou des officiers ministériels.
Société commerciale, société de personnes (société en nom collectif, société en commandite) ou société de capitaux (société anonyme, société à responsabilité limitée).
Société d'économie mixte, société anonyme dont une partie des actions appartient à une personne morale de droit public et l'autre partie est détenue par des personnes privées.
Société en nom collectif, société dans laquelle les associés ont la qualité de commerçant et sont tous tenus solidairement et indéfiniment des engagements de la société sur tous leurs biens personnels.
Société à responsabilité limitée (SARL), société dont le capital est divisé en parts sociales, qui ne peuvent être cédées à des personnes étrangères à la société qu'avec le consentement de la majorité en nombre des associés représentant au moins les trois quarts du capital social, et dont les associés ne supportent les pertes qu'à hauteur de leurs apports.
Éthologie
Société animale, groupement d'individus d'une espèce animale présentant une structure sociale caractéristique. (Synonyme : communauté animale.)
Littérature
Société littéraire, réunion d'écrivains rassemblés par une même conception esthétique ou pour la défense d'objectifs littéraires identiques.
Philosophie
Société civile, association d'individus reposant sur un contrat social et dont les liens de réciprocité instituent un ordre économique ou politique.

DROITEn droit français, la société est un contrat, conclu entre associés. Elle peut, en outre, donner naissance à un groupement bénéficiant de la personnalité morale, ce qui lui permet d'avoir un patrimoine indépendant de celui des associés. La réglementation est regroupée dans deux textes fondamentaux : la loi du 24 juillet 1966 et la loi du 4 janvier 1978. Des législations particulières régissent certains types spéciaux de sociétés. L'ensemble de ces lois évolue rapidement sous la double pression des directives de l'Union européenne, tendant à harmoniser le droit des sociétés entre pays membres, et des mesures juridiques et fiscales (surtout relatives à la société anonyme), destinées à faciliter le financement des entreprises. En tant que contrat, la société se caractérise par la réunion de trois éléments : l'apport effectué par chaque associé, qui peut être en numéraire, en biens (immeuble, fonds de commerce, brevet, etc.) ou en industrie ; la recherche et le partage des bénéfices ou l'obtention d'économies ; et, enfin, l'intention de subir ensemble les risques inhérents au développement de l'entreprise commune (appelée « affectio societatis »). Ces trois éléments permettent de distinguer la société des autres types de groupements, dont le régime est profondément différent : l'association – qui ne peut poursuivre, du moins à titre principal, un but lucratif – et le groupement d'intérêt économique (rôle du 23 septembre 1967), qui ne peut avoir d'autre but que de prolonger l'activité préexistante de ses membres.Les types de sociétésLa société peut se limiter à n'être qu'un contrat, sans entraîner de création de personne morale. La loi du 4 janvier1978 a ainsi prévu la société en participation, dans laquelle un associé, seul, négocie avec les tiers et partage avec ses coassociés les bénéfices ou les pertes. Il est usuel de distinguer deux grandes catégories de sociétés : les sociétés civiles, qui représentent la catégorie la plus ancienne, et les sociétés commerciales, selon, en principe, la nature de l'objet social, catégories auxquelles il convient d'en ajouter une troisième, qui est fondée sur d'autres considérations : la société coopérative.Les sociétés commerciales elles-mêmes sont de trois types : les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux et les sociétés à responsabilité limitée (SARL).→ entreprise

ÉTHOLOGIEChez les animaux sociaux, qu'il s'agisse d'insectes (abeilles, fourmis, termites, etc.) ou de mammifères (éléphants, singes, etc.), les comportements fondamentaux, liés à l'alimentation, à la reproduction et à la protection, impliquent la présence et, souvent, la participation des congénères.Propriétés généralesLa vie sociale se structure à travers la communication entre les individus, les échanges de signaux et d'informations. À partir de ces échanges se créent puis se dénouent des liens privilégiés. Temporaires ou durables, ceux-ci unissent les individus et constituent l'ossature de la vie en société.À l'intérieur des groupes sociaux, on peut voir émerger la diversité et la spécialisation, diversité des individus, des liens et des fonctions, spécialisation des rôles et des tâches. La spécialisation apparaît clairement dans les sociétés d'insectes qui abritent gardiens, fourrageurs, soigneurs, etc. On sait aujourd'hui cependant que chaque « spécialiste » possède une certaine souplesse comportementale lui permettant de participer à diverses tâches. On retrouve ces éléments plus ou moins fortement dans les chasses collectives de carnivores comme les lionnes, les lycaons et les loups ou, simplement, dans la contribution des membres du groupe à l'élevage des jeunes (également chez les lycaons).La cohésion du groupe social est garantie par l'importante dépendance de l'individu à l'égard de ce groupe. Elle s'impose également dans le cas d'une menace extérieure, représentée par une autre société limitrophe et concurrente ou par les prédateurs.Les insectes sociauxParmi les arthropodes, si certaines espèces d'araignées témoignent d'une forme d'organisation sociale (coopération pour la construction des toiles, pour la capture des grosses proies et même pour le nourrissage des jeunes), les exemples de sociétés véritables sont seulement connus dans la classe des insectes : termites, fourmis, bourdons, certaines espèces d'abeilles et de guêpes ont ainsi le statut d'insectes sociaux.Les sociétés de vertébrésSi, chez les insectes sociaux, la reine ou le couple royal représentent, par analogie, l'appareil sexuel de la société organisée, chez les vertébrés, en revanche, tout individu adulte est un reproducteur potentiel (à l'exception des rats-taupes, rongeurs africains dont la vie sociale est organisée à la manière de celle des insectes). En outre, les structures sociales des insectes sont fermées aux étrangers, alors que celles des vertébrés se caractérisent par une certaine ouverture, rendant possibles les échanges.Chez les oiseaux, la forme sociale la plus avancée s'observe dans la reproduction communautaire ou coopérative. Elle désigne la particularité pour des individus d'élever des jeunes qui ne constituent pas leur progéniture.Chez les mammifères, à l'exception des loups, des gibbons et de certains rongeurs, qui sont monogames (dans ce cas, l'unité sociale est de type familial), la polygamie conduit à différentes structures sociales. Le mâle peut s'associer à plusieurs femelles pendant la période de reproduction et constituer un harem temporaire, comme chez les cerfs et les éléphants. Chez ces derniers, femelles et petits se regroupent pour constituer des structures matriarcales.Dans d'autres espèces, les liens entre un mâle et un groupe de femelles peuvent se maintenir au-delà de la période de fécondité de ces dernières. La constitution d'un harem permanent, comme chez les babouins sacrés, entraîne alors la formation de groupes de mâles célibataires. D'autres groupes réunissent plusieurs mâles et plusieurs femelles (notamment chez les macaques). Si, de par son statut, le mâle dominant de chaque unité sociale a priorité sur toute activité sexuelle, en pratique cela s'avère rarement le cas. En outre, les liens particuliers entre individus jouent un rôle fondamental dans l'organisation des groupes.

PHILOSOPHIEDu point de vue philosophique, le mot « société » est ambigu : il désigne à la fois un ensemble de relations spontanées, fondées sur des rapports de dépendance, et un ensemble de relations fondées sur un accord réciproque (société civile). Dans le premier cas, contrairement au second, la société ne signifie pas une association volontaire. Elle relève toujours des intérêts particuliers ; son objet n'est jamais l'intérêt général. Elle n'obéit pas à une logique d'ensemble ; elle se régule elle-même par tâtonnement, négociation ou conflit. Elle ne concerne pas directement la sphère publique. La société a des règles non instituées, comme la bienséance ou le savoir-vivre.La société se définit donc par distinction d'avec l'État ; toutefois, il ne semble pas possible de séparer État et société : la question de leurs relations est fondamentale.La société et l'État : deux logiques distinctesLa société, étant définie comme l'ensemble constitué par les relations entre individus ou groupes d'individus sans intervention extérieure, naît des relations d'échanges, du jeu des besoins et des intérêts. Elle a une certaine rationalité en ceci que les individus entretiennent entre eux des relations fondées sur le calcul des profits et des pertes. Les conflits ne l'emportent pas sur les liens d'interdépendance : la société se maintient par une forme d'autorégulation, chacun ayant intérêt à ce que les autres soient en mesure d'échanger. Comprise ainsi, la société est le lieu des relations naturelles comme la famille ; elle est aussi le lieu de l'initiative, de la récompense par le succès et de la sanction par l'échec. La société est en outre le lieu de l'activité économique. En son sein, la combinaison des intérêts particuliers produit de façon plus ou moins parfaite une forme d'intérêt général. Selon Adam Smith, auteur des Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), tout se passe comme si une « main invisible » mettait en ordre la diversité des actions individuelles. Bernard de Mandeville (1670-1733), dans la Fable des abeilles (1714), montre comment la prospérité de tous vient du fait que chacun ne cherche que son propre intérêt. Enfin, l'Idée d'une histoire universelle (1784) d'Emmanuel Kant met en avant le paradoxe de l'insociable sociabilité : la méfiance et l'ambition conduisent chacun à renoncer à la paresse et à développer ses qualités, ce qui profite à tous.L'État, en revanche, est institué en vertu d'un volontarisme politique : il régule ce qui ne se régule pas de soi-même ; il adopte d'emblée le point de vue de l'intérêt général. Il est nécessairement supérieur aux parties en présence. La question du rapport entre société et État ne manque donc pas de se poser.La société et l'État : des relations complexesEn vertu du principe de subsidiarité, l'État est censé assurer les fonctions que la société ne peut pas assumer. Rendre la justice, organiser la sécurité intérieure et la défense extérieure, garantir la monnaie : ces trois fonctions nécessitent l'intervention d'un tiers investi d'une légitimité reconnue par tous ; on les appelle fonctions « régaliennes » parce qu'elles étaient l'apanage du roi et que, par extension, elles sont devenues celles de tout pouvoir politique. Le modèle républicain français a ajouté l'instruction à ces fonctions classiques – la formation des citoyens étant comprise comme une tâche publique et non pas seulement privée. La revendication sociale du Front populaire relayée par l'essor de l'État providence a ajouté la prise en charge des dépenses de santé. Le souci de la souveraineté nationale après la Seconde Guerre mondiale a conduit à la nationalisation des chemins de fer et de la production d'énergie.Le rôle de l'État s'est donc accru considérablement, restreignant le champ d'action de la société. Cette situation fait l'objet d'un débat très vif, opposant les partisans de l'État fort aux défenseurs du libéralisme. Les mesures de privatisation des entreprises, de déréglementation et de simplification de l'Administration semblent laisser aujourd'hui plus de place à la société.

LA SOCIÉTÉ CIVILELa notion de société civile était, jusqu'à Hegel, équivalente à celle de « société politique ». Elle signifiait alors l'état de société opposé à l'état de nature, autrement dit, une communauté politique organisée autour d'un État.La société civile, toujours pensée en référence à l'État, prend au XIXe s. sa signification classique. Hegel est l'un des premiers à opérer la division entre État et société civile, cette dernière recouvrant la sphère des intérêts privés des individus, les réalités économiques et sociales, par opposition au domaine politique, ainsi que les institutions qui en découlent (celle du droit de propriété privée en particulier).La société civile n'est plus conçue comme un espace de liberté, car elle est le théâtre des affrontements des intérêts particuliers ; ses contradictions seront régulées et dépassées par l'instance étatique, représentante de l'intérêt général, grâce à laquelle les individus pourront atteindre la « paix civile ». Marx sera très critique à l'égard de la théorie hégélienne de l'État, mais il poursuivra la définition de la société civile comme étant le lieu d'expression de la lutte des classes.La séparation entre État et société civile est à l'origine du sens qu'on lui attribue communément aujourd'hui : elle comprend l'ensemble des individus extérieurs à la classe politique, s'opposant ainsi à la société politique. Dans un certain discours contemporain, la société aurait ses propres représentants, qui se distingueraient des « professionnels de la politique », qualifiés dans ce cas de manière péjorative.

LES SOCIÉTÉS SECRÈTESÀ toutes les époques, des associations, des groupements ont été assimilés à des « sociétés secrètes ». Ainsi, certaines populations, par exemple les Juifs, ou certains ordres religieux comme les Jésuites, étaient accusés d'agir mystérieusement, dans l'ombre, et de s'adonner à toutes sortes de menées souterraines. Durant les persécutions, les organisations persécutées se sont comportées, à certains moments de leur histoire, comme des sociétés secrètes : l'Église catholique dans l'Empire romain, les protestants après la révocation de l'édit de Nantes. En fait, on peut distinguer deux sortes de sociétés secrètes : les sociétés secrètes politiques, c'est-à-dire des associations subversives, « justicières », dont l'action vise des organismes officiels ou le plus souvent le pouvoir en place (les carbonari ou le Ku Klux Klan), et les sociétés secrètes « initiatiques », qui dissimulent moins leur existence, leurs lois, leur histoire que leurs cérémonies et les signes qui permettent aux affiliés de se reconnaître, comme les rose-croix, les francs-maçons ou les Templiers.Les sociétés secrètes « initiatiques »Par une série d'actes symboliques ou initiatiques, d'épreuves morales et physiques, l'individu devenait un « initié ». L'initiation, incommunicable au profane, était permanente et acquise une fois pour toutes. La voie initiatique, longue et laborieuse, nécessitait une hiérarchie : divers grades en marquaient les étapes successives. Toute une organisation présidait au choix des adeptes et au respect des traditions.La religion égyptienne – ésotérique par excellence – avait un rituel extrêmement complexe, et les sanctuaires des temples égyptiens étaient fermés aux profanes. Seuls les prêtres y avaient accès : les collèges sacerdotaux étaient seuls dépositaires des symboles, des rites et des doctrines de la religion. C'est autour d'un mythe central – celui d'Osiris – qu'étaient articulés la plupart des rites d'initiation. La légende se propageait par les sanctuaires, au cours de cérémonies secrètes, où les membres de la hiérarchie sacerdotale étaient acteurs, dans une série de spectacles symboliques, destinés à donner à l'initié la sensation qu'il mourait et renaissait ensuite à une existence ineffable.La Grèce et l'esprit dionysiaqueEn Grèce, les religions à mystères étaient nombreuses, et, selon l'expression de Nietzsche, à côté de l'esprit « apollinien » a fleuri l'esprit « dionysiaque », sous ses multiples formes. Outre les mystères d'Éleusis, l'orphisme et le pythagorisme, le culte de Dionysos est à l'origine d'un grand nombre de collèges, d'associations secrètes, célébrant Dionysos par un culte exalté qui s'exprime à travers des danses à caractère sexuel, des sacrifices sanglants, l'ivresse collective, des pratiques magiques diverses.Le Moyen ÂgeUn grand nombre d'organisations initiatiques naissent au Moyen Âge : les unes se mettent à l'écart des contraintes théologiques, comme le compagnonnage ; les autres, essentiellement théosophiques, puisent aux sources les plus diverses : la kabbale ou tradition hébraïque, les doctrines illuministes, où reparaissent les anciennes traditions gnostiques, l'alchimie, la sorcellerie.Cependant, parmi les multiples groupements médiévaux, les plus célèbres sont les guildes ou corporations de métiers. La plus célèbre était celle des maçons, bâtisseurs des cathédrales et des palais, dépositaires d'antiques secrets.Matila Ghika, dans le Nombre d'or, écrit : « C'est à bon droit qu'il est permis d'affirmer que la géométrie ésotérique pythagoricienne s'est transmise depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIIe s., d'un côté par les confréries de bâtisseurs (…) et de l'autre par la magie, par les rosaces des cathédrales et les pentacles des magiciens. » De cette maçonnerie opérative naîtra la franc-maçonnerie spéculative.Universalité des sociétés secrètesMais il existe également, chez les primitifs, d'authentiques sociétés secrètes. Les ethnologues ont décrit en Afrique centrale de nombreuses associations de sorciers et de féticheurs. Chacune possède non seulement un système de signes secrets de reconnaissance, mais aussi une mythologie propre et des cérémonies distinctes. L'Orient, en particulier la Chine, les Indes et le Tibet, possède un grand nombre de rites ésotériques, de cultes à mystères.Sociétés secrètes politiquesLa différence entre sociétés secrètes initiatiques et sociétés secrètes politiques se manifeste moins dans les formes extérieures que dans les buts poursuivis par les diverses fraternités. Ces buts sont « supra temporels » dans le cas des sociétés initiatiques, « temporels » dans le cas des sociétés politiques : il y a toujours un serment et une cérémonie d'admission. Mais les sociétés purement politiques ont une durée limitée, qui est fonction des buts à atteindre. L'existence d'une autorité politique forte les oblige souvent à entrer dans la clandestinité. Alors que les sociétés « justicières » se substituent à la justice légale (lorsque celle-ci est considérée comme défaillante), les sociétés secrètes à visées politiques combattent ou bien une domination étrangère, ou bien un régime oppressif. Quant aux sociétés secrètes criminelles, loin de vouloir modifier l'état social, elles l'exploitent et en vivent. Parmi les plus célèbres, il faut citer : les Illuminés, le Ku Klux Klan, et la Mafia.Les mystèresOn appelle mystères des cérémonies plus ou moins secrètes auxquelles n'assistaient que des initiés. Les plus importantes sont celles des sociétés orphiques et du sanctuaire d'Éleusis, près d'Athènes. Un mystère constitue une communauté non plus sociale comme dans la religion officielle, mais spirituelle, à laquelle chacun participe de son plein gré, par la vertu de sa libre adhésion et indépendamment de son statut civique. Le mystère procure à l'individu un privilège exceptionnel : une élection qui, l'arrachant au sort commun, comporte l'assurance d'une vie meilleure dans l'au-delà. La communion avec le dieu se réfère, non à un échange d'amour entre deux sujets, à une intimité spirituelle, mais à des relations de caractère social ou familial faisant de l'initié le fils du dieu. Les initiations ne semblent cependant pas avoir comporté d'exercices d'ascèse visant à transformer l'homme du dedans. Le culte des mystères n'est pas orienté vers une religion de « l'âme », dont d'ailleurs il ne se préoccupe de définir ni la nature ni les pouvoirs. Un des épisodes les plus importants de l'initiation était une représentation mimée de certaines parties du drame divin à laquelle assistait le « myste », c'est-à-dire le nouvel initié, et par laquelle il se sentait personnellement engagé.Les illuminésDepuis les premiers temps du christianisme jusqu'au XVIIe s., le titre d'illuminés a été pris par diverses sectes qui prétendaient posséder des vérités supérieures à celles que possédaient les autres chrétiens, ou être animées d'inspiration divine spéciale. Aujourd'hui, toutes ces sectes, ainsi que les doctrines plus ou moins singulières qu'elles professaient, sont tombées dans l'oubli.La plus connue fut une société secrète née au XVIIIe s. et à laquelle certains auteurs ont attribué une influence fort exagérée sur l'avènement de la Révolution. Cette société fut fondée en 1771, par Adam Weishaupt, professeur de droit canon à Ingolstadt, en Bavière. Celui-ci se proposait de réformer l'Europe entière en termes de politique et de religion. Il constitua sa société sous le nom d'ordre des perfectibilistes, qu'il changea bientôt en ordre des illuminés, et imita, dans son organisation, la hiérarchie des sociétés maçonniques. Ainsi, la hiérarchie des illuminés se composait de huit grades : le novice, le minerval, l'illuminé mineur, l'illuminé majeur, le chevalier écossais, l'épopte ou le prêtre, le régent ou prince illuminé, le mage ou l'homme-roi. Des épreuves sévères étaient imposées aux initiés qui aspiraient à un grade supérieur. Le nombre des adeptes de l'illuminisme semble n'avoir jamais dépassé 2 000. La société fut dissoute en 1784 par le gouvernement bavarois.On a également donné ce nom aux disciples de Claude de Saint-Martin, le « philosophe inconnu », et à ceux de Swedenborg.
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