université

nom féminin
(latin médiéval universitas, communauté) Au Moyen Âge, institution ecclésiastique jouissant de privilèges royaux et pontificaux et chargée de l'enseignement.
Ensemble d'établissements scolaires relevant de l'enseignement supérieur regroupé dans une circonscription administrative : L'université de Caen, de Paris-X.
Bâtiments d'une université.
Ensemble du personnel enseignant et administratif des universités d'un pays.
Ensemble des membres de l'enseignement public des divers degrés, dépendant de l'Éducation nationale.
Conseil d'université, organisme chargé de veiller à la gestion et au fonctionnement d'une université.
Université d'été, ensemble de réunions et de conférences qu'organisent certains partis politiques pendant les vacances d'été à l'intention de leurs militants, en particulier des plus jeunes d'entre eux, et destinées à compléter la formation de ceux-ci, à susciter des débats, à proposer des thèmes de réflexion, etc.
Universités populaires, associations destinées à répandre l'instruction dans les milieux populaires. (La première a été créée en 1898 par G. Deherme.)
Université du troisième âge, ensemble de cours et de conférences que certains établissements d'enseignement supérieur proposent aux personnes retraitées ; service chargé de l'organisation de ces cours et de ces conférences, des inscriptions des auditeurs, etc.

L'université médiévaleLe troisième concile du Latran (1179) décida que toute église cathédrale devait entretenir un maître chargé d'instruire les clercs de l'Église. C'est de l'école épiscopale de Paris que naquit la plus ancienne université de France. Une charte de Philippe Auguste (1200), puis une bulle papale (1215) donnèrent à l'Université les droits et privilèges d'une corporation ecclésiastique ; elle obtint le droit exclusif de conférer les grades de bachelier, de licencié et de docteur aux étudiants, répartis en quatre facultés (arts libéraux, droit canon, médecine, théologie).Au XIIIe s. apparurent les premiers établissements fixes d'enseignement. Le plus célèbre fut ouvert par Robert de Sorbon en 1253. La période qui s'étend du XIIIe au XVe s. marqua l'apogée de l'Université de Paris. au XVIe s. : hostile à la Renaissance humaniste, elle fut concurrencée par le Collège des lecteurs royaux (Collège de France) puis par les collèges de jésuites. Seule la Sorbonne, c'est-à-dire la faculté de théologie, garda une certaine importance jusqu'au XVIIIe s.En province, des universités s'étaient créées à l'image de celle de Paris dont les plus anciennes sont celles de Toulouse (1229-1230) et de Montpellier (1289). En 1793, la Convention supprima toutes les universités de l'Ancien Régime.L'université napoléonienneNapoléon Ier créa par décret (1808) l'Université impériale, dirigée par un « grand maître » (le ministre, assurant ainsi la tutelle de l'État), lui-même assisté par un conseil de l'Université. L'Empire français fut divisé en académies et les facultés (droit, médecine et pharmacie, lettres, sciences) furent placées sous le contrôle du recteur d'académie, haut fonctionnaire nommé.L'université républicaineLe ministre V. Duruy avait créé, en 1868, l'École pratique des hautes études pour qu'y fût dispensé un enseignement de recherche. L'entrée de la science vivante dans les facultés ne se fit qu'après l'avènement de la République. En fait, la classe dirigeante française comprenait mal la liaison entre science, technique et développement ; elle considérait que les grandes écoles, Polytechnique, Centrale, École libre des sciences politiques – créée en 1871 – et les facultés de droit suffisaient à fournir la nation en élites.L'université contemporaineLes universités assurent la formation au-delà des douze années de scolarité qui sont devenues la pratique générale, sinon la règle, dans tous les pays développés ; elles ont acquis leur autonomie en 1968. Depuis 1985, chacune d'elles regroupe des unités de formation et de recherche (U.F.R.).Les effectifs universitairesL'inscription à l'université est ouverte à tout titulaire du baccalauréat. Les étudiants n'étaient que 200 000 en 1960. Une première explosion des effectifs a eu lieu entre 1962 et 1970, suivie par une croissance plus modérée, puis par une nouvelle augmentation dans les années 1980. Le cap des 2 millions d'étudiants a été franchi en 1999. Aujourd'hui, 40 % des inscrits quittent le système avec un diplôme universitaire (I.U.T. compris).Les grades universitairesUn dispositif de refonte des grades universitaires a été mis en place en 2002 sous le nom de « licence-master-doctorat » (L.M.D.) ; il vise à une harmonisation des diplômes dans les pays de l'Espace européen.Le L.M.D. reconnaît trois grades au-delà du baccalauréat dans l'enseignement supérieur : la licence, le master et le doctorat. Dans ce cadre, les études sont organisées en semestres, eux-mêmes étant constitués par des unités d'enseignement (U.E.) qui sont articulées en « parcours types » – ces derniers pouvant correspondre à des spécialités ou à des options particulières.Pour valider les différents cursus universitaires a été créée la notion de « crédits européens », ou ECTS (European Credit Transfer System) – chaque U.E. correspondant à 30 crédits européens. Ainsi, le cursus qui mène à la licence doit justifier de 180 crédits européens (soit six semestres) et celui qui mène au master, de 120 crédits supplémentaires (soit quatre semestres). Le cursus qui mène au doctorat est accessible aux titulaires d'un master recherche.
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